"Il est toujours agréable de se réunir, lorsqu'il convient de fêter l'une des nôtres, surtout lorsqu'une décoration nationale lui est décernée"

C'est par ces mots que Lucien PENVEN, en présence de Loïc LE MEUR maire de Ploemeur, d'élus, de présidents d'association et de nombreux invités a introduit la cérémonie de remise de la médaille de l'Ordre national du Mérite à Madame Renée GRENIER.

"Mais c'est surtout une grande joie pour nous tous de voir enfin récompensés les mérites d'une personne que nous estimons tous, Madame Renée Grenier.
Permettez moi, aussi Madame, de vous remercier de l'honneur que vous me faîtes, en me confiant la mission de vous remettre, dans quelque instant, votre médaille.
Je suis tenu par la tradition, de respecter un certain cérémonial, mais Madame, connaissant votre modestie, je vous assure qu'il sera simple.
L'Ordre national du Mérite a été créé le 3 décembre 1963 par le Général De Gaulle,pour récompenser les mérites distingués,militaires ou civils,rendus à la Nation française.
Le Président de la République vient d'en célébrer, le 3 décembre dernier, le cinquantième anniversaire, symbole selon ses propres termes "d'excellence., d'exemplarité et d'engagement~ afin de distinguer celles ou ceux qui se dévouent pour la Nation" .
La promotion du Cinquantenaire comprend 631 femmes et 627 hommes, ce qui constitue un bel éloge à la parité. Et c'est à cette promotion que vous appartenez, chère Madame Grenier, car vos mérites sont exemplaires.

Je laisserai à notre ami Joël Seveno, président du comité du Souvenir Français de Ploemeur, le plaisir de nous les exposer. "

Lucien PENVEN

Allocution de Joël SEVENO

"Chère Madame GRENIER,

C'est avec une immense joie, que le Comité du Souvenir Français de Ploemeur, a pris connaissance de votre nomination dans l'Ordre national du Mérite, souhaitée vivement et attendue de tous.
J'ai eu l'honneur de vous avoir à mes côtés, en qualité de vice -présidente, et je peux témoigner de vos profondes qualités humaines et de votre dévouement sans faille, à notre cause.

Vous êtes une femme de conviction, d'une droiture exemplaire, toujours prête à participer à toutes les actions entreprises par le comité.
Forçant l'admiration, vous participez accompagnée de votre mari, quelque soit le temps, au travail ingrat qui consiste à faire la quête le premier novembre aux portes du cimetière et de l'église, car vous savez que sans cette aide financière, aucune de nos actions en faveur des scolaires, ne peut être entreprise.
Vous apportez votre témoignage, ô combien émouvant, aux élèves des écoles, dans lesquelles nous évoquons le Devoir de Mémoire.
J'ai vu avec quelle attention, ils vous écoutaient, lorsque vous évoquiez les risques courus pendant l'Occupation, par ceux qui s'engageaient dans la Résistance.
La conduite exemplaire de votre sœur,Anne Marie,massacrée puis fusillée par les Allemands le 26 juillet 1944 à Bubry ,reste toujours un moment fort,qui frappe la sensibilité de ces jeunes enfants. Ils nous en parlent encore, lors du voyage que nous organisons, à Saint Marcel.
Je ne saurais oublier vos activités dans l'Association nationale des Anciens Combattants de la Résistance, au sein de laquelle vous participez à toutes les cérémonies organisées,au pied des stèles,à la mémoire ce tous ces Résistants,qui ont donné leur vie,pour que la France retrouve sa liberté.
Après une jeunesse difficile,car vous étiez très jeune orpheline,et avoir élevé vos quatre enfants,vous avez encore pris de nouveaux engagements en faveur des autres,en devenant visiteuse des hôpitaux,puis membre de l'association Saint François,au profit des sans logis.
C'est une vie bien remplie que vous menez, animée par cet amour indéfectible de la Patrie, de la justice, et de votre souci permanent d'aider les autres.
Oui, Madame Grenier, vous avez bien mérité votre nomination dans l'Ordre national du Mérite, et nous nous en réjouissons tous. "

JoëlSEVENO

Allocution de Lucien PENVEN

Après ces belles paroles de Joël, je me dois, Madame, d'y ajouter quelques considérations.
Depuis, plus de vingt ans, nous nous côtoyons au sein du comité de Ploemeur du Souvenir Français, et j'ai pu, oh combien, vous apprécier.
Deux mots me viennent immédiatement à l'esprit pour définir, ce que m'inspire votre parcours dans la vie : du respect et de l'Admiration.

Respect pour la personne qui a connu les désastres causés par la Première Guerre Mondiale, en la personne de son père, blessé au combat en 1916, et revenu au foyer, grand invalide de guerre.Mais, avant de décéder en 1936, alors que vous n'aviez que Il ans, il a su vous enseigner, comme à votre sœur Anne-Marie,les valeurs fondamentales que constituent l'amour de la Patrie, le sens du Sacrifice et du Devoir.
Respect aussi,et bien sûr,pour celle qui a participé activement à la Seconde Guerre Mondiale,en affrontant quotidiennement les dangers ,courus par une famille engagée dans la Résistance,et qui a subi l'épreuve suprême,en perdant un être très cher,votre sœur.
Admiration encore, pour la femme de cœur, orpheline à Il ans, qui a assumé la survie et l'éducation de ses frères et sœur, et qui plus tard a su concilier ses activités de mère de famille et son engagement en faveur d'autrui.
Enfin Madame, comment ne pas être admiratif,. devant votre joie de vivre communicative, et votre foi en des jours meilleurs.
Avant de vous remettre cette décoration, je voudrais saluer votre époux,Denis,qui vous soutient et vous accompagne dans vos activités, et qui mérite aussi,une petite part de cette récompense.

Lucien Penven.